Le projet d’implantation de trois unités de méthanisation à Monestiés, Rosières et Sainte-Gemme, porté par des agriculteurs, suscite des inquiétudes grandissantes.
Les élus de la commune de Monestiés ont majoritairement émis un avis défavorable au projet d’implantation d’une unité de méthanisation à La Bouysse, proche du village, lors d’une réunion tenue le 24 août dernier.
Le maire Denis Marty a informé mardi 30 août Bernard Ducros, l’un des porteurs du projet et propriétaire du terrain. « Il s’agit d’un projet privé sur un terrain privé mais la commune est directement concernée par l’entretien de la voirie et elle n’a pas à le prendre en charge ». Ajoutons à cela les nuisances qui peuvent en découler. Pour les riverains, c’est aussi une dévalorisation de leurs biens immobiliers et pour le village, une image écornée du label « Plus beau village de France ». Denis Marty souhaite qu’un autre site soit trouvé pour travailler au bien vivre ensemble dans un climat plus apaisé.
Bernard Ducros joint par téléphone répond : « On continue. Beaucoup de contrevérités. On est dans la réglementation. Les études ne sont pas terminées. On ne peut bloquer une activité agricole pour un problème de voirie. On peut trouver des solutions pour que la commune ne supporte pas seule les frais ».
D’autre part une délégation du collectif qui s’est créé à Rosières a rencontré des membres du collectif de Monestiés et de l’association Cégaïa. Le collectif de Rosières partage les mêmes inquiétudes : difficultés et dangerosité induite par les transports, dégradation des voiries, dévalorisation des biens immobiliers, nuisances de divers ordres. Il va mener une action de sensibilisation auprès de la population de la commune et a déjà lancé une pétition sur internet.
Alain Astié, maire de Rosières, a indiqué de son côté que la commune ne participerait pas à l’entretien de la voie d’accès. Le débat va maintenant se poursuivre à la communauté de communes Carmausin Ségala (3CS).
Affaire à suivre.