Méthanisation les opposants toujours mobilisés

 

Les collectifs de Monestiés, Rosières et Sainte-Gemme opposés aux lieux d'implantation des unités de méthanisation (voir éditions précédentes) avaient demandé à être reçus lors du conseil communautaire de la 3CS le 27 octobre.

   Leur requête a été acceptée.

Quelques jours auparavant, ils avaient adressé un courrier au président et aux délégués communautaires qui faisait suite à un autre envoyé au mois d'août où ils exprimaient les raisons de leur mécontentement arguments à l'appui.

Une cinquantaine de membres étaient présents, banderoles à l'appui, à l'entrée du siège de la 3 CS.

Le président Didier Somen suspend la réunion pour permettre aux représentants des collectifs de s'exprimer.

Pendant plus d'une heure, ils ont fait part du peu de considération des élus à leur égard suite aux actions menées depuis quatre mois, n'obtenant que des réponses évasives, de leur irritation que le sujet d'implantation des unités de méthanisation n'ait jamais été mis à l'ordre du jour des conseils municipaux ou du conseil communautaire de la 3CS, ajoutant même que les élus étaient maintenus dans l'ignorance.

Ils ne sont pas contre la méthanisation mais opposés aux lieux choisis pour installer les unités, proches des habitations avec ce que cela engendre de nuisances. Ils ont rappelé que le rapport présenté au Sénat fin 2021 précise « qu'il faut renforcer l'information préalable des élus locaux sur les projets de méthanisation » mais aussi donné lecture de l'article du code de l'environnement L180-1//4° art 7.

Chacun a accès aux informations relatives à l'environnement y compris celle relatives aux substances et activités dangereuses et le public est associé au processus d'élaboration des projets ayant une incidence importante sur l'environnement ou l'aménagement du territoire.

Il est longuement reproché le manque d'information en amont.

Il faut faire vivre la démocratie avant d'engager les études sur des sites aberrants...

Il est temps de dire « stop » à ces sites à l'évidence mal choisis et qu'on en cherche d'autres qui conviennent.

 

Didier Somen leur a dit les avoir entendus mais « qu'il ne peut pas arrêter, ni réorienter une étude en cours, qu'il faut en attendre les conclusions, qu'il a tenté de discuter avec les porteurs du projet très remontés après deux échecs ».

Seul élément nouveau, il consent à organiser une réunion contradictoire avec les porteurs de projets et les collectifs !

 

Ecoutés mais pas entendus est  le constat fait par les opposants.

 

Les trois collectifs vont travailler ensemble et mener des actions communes.

Ces projets nous menacent tous dans le Carmausin, pas seulement les riverains des sites qui subiront leurs nuisances, mais tout le Carmausin, du fait des menaces que ces usines à gaz feraient peser sur notre eau potable.

 

              Affaire à suivre...                      

 

article publié par le Tarn Libre du 04/11/2022 Monestiès