Synthèse (page 3 du document, références pages 26 à 40)
Neutralité
"Neutralité carbone" ne veut pas forcément dire "neutralité climatique". La méthanisation émet entre 3 et 5 fois plus de GES que l’utilisation du Gaz Naturel en France.
Néométhane
Telle qu’elle se développe, la méthanisation en France consiste à créer du néométhane qui n’aurait pas existé sans ces usines : ce ne sont plus des déchets mais des cultures dédiées (intermédiaires et alimentaires) et ce méthane se comporte comme du méthane fossile.
Energie
La très faible énergie développée par la biomasse fait de la méthanisation l’énergie la moins efficace de tous les approvisionnements connus : son Taux de Retour Energétique est très faible, probablement inférieur à 1, il est donc injustifiable de développer cette filière.
La méthanisation appauvrit les sols
Elle appauvrit leur biodiversité et donc leur fertilité. Cet effet ne sera mesurable que sur des temps suffisamment longs, sans retour en arrière possible en moins de 50 ans, et dépendant de l’énergie délivrée.
Souveraineté alimentaire de la France
Déjà questionnée aujourd’hui et impactée par de multiples effets, elle souffrira de la méthanisation. Puisque déjà plus d’une SAU de département français sert aujourd’hui à méthaniser des cultures dédiées (370 000 ha, chiffre FranceAgriMer).
Plus de 1700 sites de méthanisation
Malgré ce chiffre, la consommation de gaz naturel ne cesse d’augmenter. C’est une fuite en avant consommatrice sans but de modération.
Pollutions
Les pollutions airs-sols-eaux dues à la méthanisation sont avérées et ne peuvent être évitées dans son mode de fonctionnement actuel. Plus de 330 accidents relevés, il y a eu au moins une pollution aquatique par mois en 2021.
Risques
La méthanisation représente des risques physiques, sanitaires et financiers, en premier lieu pour les agriculteurs eux-mêmes
Ecocidité
L’écocidité de la méthanisation est avérée : champignons et micro-organismes des sol, leur biodiversité, insectes, poissons, crustacés, mollusques, vers de terre, … tous sont affectés.
Accidentologie
L’accidentologie en hausse de la méthanisation, est passée de 6 accidents par an pour 1000 méthaniseurs avant 2015, à 38 (un facteur 6 !) depuis 2015. Ceci est dû à un subventionnement hors normes en regard de l’énergie délivrée, et des modifications règlementaires tendant à l’autocontrôle en mode "juge et partie".
Les plus grosses structures méthanisantes sont les plus accidentogènes.
Subventions
Elles représentent :
- pour la construction des méthaniseurs en moyenne 710 000 € par emploi direct créé (plus de 2 Mds d’€ minimum au total),
- au rachat du gaz, la somme non soutenable de plusieurs dizaines de Mds d’€ chaque année si la filière atteint ses objectifs annoncés (soit seulement 200 TWh annuels, la moitié de la consommation de gaz naturel !).
-elles ne profitent pas aux agriculteurs vertueux et de tailles modestes pratiquant une agriculture durable, mais aux multinationales de l’énergie et au systèmes agricoles intensifs (cultures et élevages), délétères pour les sols et la souveraineté alimentaire à long terme. Leur attribution correspond à un système injuste.
Emissions variées
Tout le long de la chaîne de production, elles sont avérées et sanitairement impactantes : composés organiques volatiles (plus de 50 dont des moléculaes cancérigènes), métaux lourds, bactéries antibiorésistantes (plus de 30 espèces), résidus médicamenteux, micro-plastiques, pathogènes divers et dangereux …
Les CIVEs ne sont pas des CIPANs
Les CIVEs ne sont pas des CIPANs, puisque les nitrates reviennent dans les digestats et que le rôle des première consiste à renvoyer en permanence du CO2 vers l’atmosphère lorsque les secondes le séquestre dans le sol.
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